J'aimais cet enfant du sans-souci L'étrange accent de sa voix La courbe de son visage Les verts profonds de ses yeux Je me souviens de toutes ces couleurs Qui me rappellent cette blessure sur mon cœur J'ai erré sans fin en marge de vos rives Cherchant dans la course de mes nuits L'ébauche de ces instants dessinés La présence d'une ombre De noir et de blanc La composante de nos lignes qui se croisaient Positif et négatif Dans le tracé d'une esquisse Belle et fragile
L'enfant n'est plus, c'est l'homme qui parle J'écoute cette voix familière Attachante Tant de mots ont parcouru nos chemins De rives en rives œuvrant à s'échapper d'un monde Où les vents ont traversé milles saisons Page après page, mes pas m'ont mené Au passé qui nous rejoint telle une évidence Dans un présent émerveillé Pourtant Mes pensées n'ont pas trouvés de chemin Pour me rappeler l'enfance Entre temps Un demi siècle est passé engloutissant L'evanescence d'une promesse À jamais perdue
J'ai marché au long de ces verts de Rives Mon cœur ne pouvait oublier Qu'il n'existe en ce monde Qu'une réponse à mes questions C'était votre cœur offert Mais qui s'en souvient Du fil qui nous reliait Il reste que ces verts de rives Où riment au petit matin Des mots qui glacent mon cœur Qui s'en souvient
Valérie Naelle
The Wind is blowing by Park Sun Ye- My Golden Life
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire