"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

samedi 8 novembre 2014

Voyager dans la lumière du monde





Nosy Be




Bancs de sable



Les courants ont leurs mystères
Des eaux étranges où vont et viennent
Des vagues d'écumes blanches et légères
Que la brume enveloppe d'une étreinte tranquille
Les courants apportent et emportent des secrets
Tant de messages  échoués à nos pieds  
En mots tendres et murmures discrets
Lisses comme les galets que le temps compose


J'ai dans le cœur la magie noire chavirée
 Des courants liés aux bancs de sable
Dans mes yeux brillent des ciels rassurants
Que l'horizon enlace de teintes indéfinissables
J'ai ces bruns délicats sur ma peau
Que le soleil caresse paresseusement
Et je cache sous mon vieux chapeau
Des mots où les astres chantent délicieusement

Aux bancs de sable, j'abandonne mes couplets
Pour livrer aux vagues indécises mes mots
Ni manque, ni désespoir dans mon cœur
Seul mon amour traverse l'infini 
Aux bancs de sable, j'insuffle d'un baiser
D'un souffle de lumière 
La douceur de mon étreinte apaisée
Sur les bris de nos rivages désertés 
Mon cœur chemine sur la brise vagabonde
D'espérance noyée qui dérive intemporelle


Aux océans, aux dunes infranchissables
Où le vent et l'air fusionnent incorporels
Aux creux de mes mains glisse entre mes doigts
Les chants terrestres et le bruit du sable
Que l'univers enserre
D'un amour dont la source naît des étoiles


Croiser l'écume
Marcher dans les vagues
M'éblouir des bleus et des jaunes
Voyager dans la lumière du monde

Vivre
Détaché de tout
Vivre libre
Vivre



Valérie Naelle









2 commentaires:

  1. J'aime cette date du 8 novembre. C'est un jour pour célébrer les naissances.
    Et, ce 8 novembre, "Mnémosyne" est né(e).

    Nous allons, enfin, voir sous le sable fin, où avancent vos pas, ces bancs de mots qui s'amusent depuis toujours avec vous.

    Longue vie à ces pages, à ces vagues, fille de Zeus !

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  2. Merci Pascal !

    Un petit mot gentil et qui vient de vous est pour moi comme une fleur offerte. Vous avez la dent dure dans la critique, un épervier aux griffes bien acérées, mais vous êtes un homme toujours « Juste ». Je redoute un peu "vos pensées" et pour cause, je vous tiens en grande et belle estime pour la qualité de vos écrits, de vos réflexions.

    Jadis, j'étais la petite fille timide de la rue des Clefs, je gambadais avec insouciance avec mes mots maladroits, indisciplinés, vous, vous êtes resté ce grand frère fidèle qui me demandait de la constance et de la rigueur en guidant mes pas. Je suis rassurée, un peu, presque, car si vous aimez mes écrits, mes ballades légères, je peux sans doute espérer à une certaine pérennité dans la suite de mes petites pages.

    Elles sont là, juste pour le plaisir de lire, pour ceux et celles qui passent comme vous, quelques minutes, ailleurs. J'écris avec le temps, avec le vent et avec mon cœur. Jamais dans la tourmente de l'esthétique où d'attente qui ne viendrait pas de moi. Des mots qui restent simples, des mots qui souvent s'emmêlent, des mots souvent très tendres, mais offerts sans contreparties.

    Si Zeus m'entend, qu'il fasse en sorte que l'enfant sans verbe que j'étais alors à neuf ans, puisse à nouveau et encore, avec force et douceur, écrire avec la ferveur naïve de penser que le monde est beau, que cela vaut la peine de l'entendre, de le regarder avec nos yeux d'enfants.

    Longue vie à notre belle amitié et à toutes celles qui nous attendent !

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