"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

vendredi 9 septembre 2022

A L'OMBRE DES GRANDS ARBRES

 






Je me suis assise à l'ombre des grands arbres
Pour écouter le vent chanter
Les nuages tels des encres éclaboussées
Se glissaient entre les feuilles
Au loin, les mouettes d'une envolée
Chancelaient dans la direction de l'océan
En suivant les courants
Elles perçaient le ciel de leurs ailes
En se laissant glisser sur la brise

Je me suis assise sous la tiédeur du soir
À saisir le monde d'un souffle épuisé
Toutes les couleurs du ciel
Me rappelaient dans cet infini
Que nous ne sommes qu'étincelles
Des poussières d'étoiles vacillantes
Cherchant la lumière dans le noir
Sans doute un malentendu
Dans la course de la création

J'ai attendu à l'ombre des grands arbres
Dans  ce silence loin des rumeurs 
Mon cœur transpercé
N'a versé aucune larme
Les astres sont tombés un à un
Ceux qui chantaient jadis dans mon ciel
Glissent maintenant sur mon cœur
En quelques notes et brides de mots
Scellés au creux de ma mémoire

À l'abris du monde
Sous la course des nuages
Qui se diluaient tels des encres
Soudainement dans ce silence
Il ne reste  pour oraison
Que la lumière qui se lève
Au point du jour qui s'embrase
Je n'attendrais plus à l'ombre des arbres
Là où chantent et dansent les feuilles


Valérie Naelle







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