"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

samedi 10 février 2024

 



Vraiment génial !
Deux heures inoubliables !
Un régal pour les yeux !

Le super cadeau pour commencer
cette nouvelle année !



vendredi 18 novembre 2022

One and Only et Forever and Ever





One and Only n'est que perfection.



Les costumes, la musique, les chansons, les décors sont si raffinés et si soignés.

Une histoire déchirante, émouvante, subtile et sensible, tel un poème.



La suite… et oui, il y a une suite qui s'est infiltrée au cœur de notre époque et elle est tout aussi belle.

Forever and Ever!


vendredi 9 septembre 2022

A L'OMBRE DES GRANDS ARBRES

 






Je me suis assise à l'ombre des grands arbres
Pour écouter le vent chanter
Les nuages tels des encres éclaboussées
Se glissaient entre les feuilles
Au loin, les mouettes d'une envolée
Chancelaient dans la direction de l'océan
En suivant les courants
Elles perçaient le ciel de leurs ailes
En se laissant glisser sur la brise

Je me suis assise sous la tiédeur du soir
À saisir le monde d'un souffle épuisé
Toutes les couleurs du ciel
Me rappelaient dans cet infini
Que nous ne sommes qu'étincelles
Des poussières d'étoiles vacillantes
Cherchant la lumière dans le noir
Sans doute un malentendu
Dans la course de la création

J'ai attendu à l'ombre des grands arbres
Dans  ce silence loin des rumeurs 
Mon cœur transpercé
N'a versé aucune larme
Les astres sont tombés un à un
Ceux qui chantaient jadis dans mon ciel
Glissent maintenant sur mon cœur
En quelques notes et brides de mots
Scellés au creux de ma mémoire

À l'abris du monde
Sous la course des nuages
Qui se diluaient tels des encres
Soudainement dans ce silence
Il ne reste  pour oraison
Que la lumière qui se lève
Au point du jour qui s'embrase
Je n'attendrais plus à l'ombre des arbres
Là où chantent et dansent les feuilles


Valérie Naelle







jeudi 8 septembre 2022

Something in the rain avec Son Ye Jin " La merveilleuse" et Jung Hae In " le chaton coréen !"








Notre chaton coréen partage l'affiche dans cette série incroyable avec une actrice d'une beauté époustouflante. Mes deux acteurs coréens préférés crèvent l'écran par une maitrise parfaite de cette histoire sensible et bien menée. 

Tout est dans les détails, chaque instant chaque,  regard, le vocabulaire employé, une sincérité désarmante des personnages qui nous laisse un souvenir inoubliable. 

Une réussite  qui n'est en aucun cas une histoire à l'eau de rose ! Il faut s'accrocher dans les épisodes parfois très tendus tant l'histoire est dure par moment. 

La musique tient une belle place entre les prises, c'est un pur bonheur que de suivre l'histoire de ces deux personnages qui font face à la dure réalité de la vie pour le meilleur et pour le pire.  

Je vais encore parler du réalisateur An pan Seok  qui sait si bien nous conter de belles histoires par sa capacité à nous émouvoir en mettant en scène des personnages à forte intensité émotionnelle.

Des rires, des larmes et de la joie ! 

Une question se pose à travers cette série et un constat. Qui sommes-nous pour juger deux personnes qui s'aiment et qui ne font aucun mal? 

Dans toutes les cultures à travers notre minuscule planète, la marginalisation des relations entre un homme plus âgé que sa compagne est vue comme la chance des dieux.

 Les femmes restent des "cougars !"

Something in the rain, c'est une histoire presque "à la française "que vous pourrez encore voir sur Netflix. 


Certains savent mieux que moi en parler !

 Something in the Rain, l’amour pour ceux qui ne rêvent plus – La Tentation Culturelle


Verts de Rives

 




J'aimais cet enfant du sans-souci 
L'étrange accent de sa voix 
La courbe de son visage
 Les verts profonds de ses yeux
Je me souviens de toutes ces couleurs
Qui me rappellent cette blessure sur mon cœur
J'ai erré sans fin en marge de vos rives
Cherchant dans la course de mes nuits
L'ébauche de ces instants dessinés
La présence d'une ombre 
De noir et de blanc
La composante de nos lignes qui se croisaient
Positif et négatif
Dans le tracé d'une esquisse
Belle et fragile 


L'enfant n'est plus, c'est l'homme qui parle 
J'écoute cette voix familière 
Attachante
Tant de mots ont parcouru nos chemins 
De rives en rives œuvrant à s'échapper d'un monde
Où  les vents ont traversé milles saisons
Page après page, mes pas m'ont mené 
Au passé qui nous rejoint  telle une évidence
Dans un présent émerveillé
Pourtant
Mes pensées  n'ont pas trouvés de chemin
Pour me rappeler l'enfance
Entre temps
Un demi siècle est passé engloutissant
L'evanescence d'une promesse
À jamais perdue

J'ai marché au long de ces verts de Rives
Mon cœur ne pouvait oublier
Qu'il n'existe en ce monde 
Qu'une réponse à mes questions
C'était votre cœur offert
Mais qui s'en souvient
Du fil qui nous reliait 
Il reste que ces verts de rives
Où riment au petit matin
Des mots qui glacent mon cœur
Qui s'en souvient 


Valérie Naelle 


The Wind is blowing by Park Sun Ye- My Golden Life 






Photo: Un matin, une cadeau de la nature offert sans filtre, juste quelques secondes plus tard, la magie
s'en est allée. 

samedi 4 juin 2022

RUAN JI

 

Ruan Ji

210-263


Ce que j'ai au cœur

Yong buai shi

I

Profonde était la nuit. 

Le sommeil me fuyait.

Je me levais, m'assis, jouait de la cithare.

Sur les minces rideaux se reflétait la lune

Et un zéphyr très doux faisait frémir ma robe.

Une oie solitaire pleura dans la broussaille

Un oiseau en criant passa au bois du Nord.

J'ai erré ça et là. Qu'espérais-je donc voir?

Seul un chagrin profond a tourmenté mon cœur.


VI

J'ai ouïs parler jadis des melons de Dongling

Qu'il cultivait là-bas, près de la porte verte.

Les sentiers en ses champs se croisaient en tout sens

La mère et les enfants s'accrochaient l'une aux autres.

Leurs couleurs éclataient au soleil du matin

Et de beaux visiteurs accouraient de partout.

La graisse dans le feu se consume elle même

Les trop grandes fortunes conduisent au désastre.

On peut vivre sa vie vêtue de simple toile

Comment pourrait-on croire à l'or et aux honneurs?


VIII

Un soleil éclatant va disparaître à l'ouest

Ses tout derniers rayons illuminent ma robe.

La brise en tournoyant frappe mes quatre murs

Et les oiseaux frileux se blottissent ensemble.

Le zhouzhou peut saisir ses plumes dans son bec

Et le qiongqiong aussi a souci de la faim.

Qui sont-ils donc, ces gens qui barrent le chemin,

Lithophones courbés ne sachant où aller?

Qu'irai-je me vanter d'une gloire bien vaine !

Rongé par le chagrin, j'ai grande peine au cœur.

Mieux vaut voler avec moineaux et hirondelles

Plutôt qu'accompagner la grue jaune en son envol

La grue jaune qui vole sur les quatre mers

Et s'aperçoit soudain qu'il n'est point de retour.


IX

Je suis monté en haut de la porte de l'est

J'ai contemplé au nord les hauteurs de Shouyang

A leurs pieds un vieil homme coupait les osmondes

Sur leur sommet croisaient des arbres magnifiques.

Reverra-t-on un jour un matin auspicieux?

Le givre a pris en glace le col de ma robe.

Un cruel aquilon fait frissonner les monts

Et de noires nuées s'élèvent, lourde d'ombre.

 Des oies sauvages pleurent en partant vers le sud

Un épervier fend l'air de son cri désolé.

La note shang s'en va, peignant le monde en blanc

En un très long sanglot qui me blesse le cœur.


XV

A peine un jour se lève que s'en vient le soir

Le soir arrive à peine, que le matin est là.

Mon visage n'est plus ce qu'il était jadis

Et mon âme elle-même faiblit et se disperse

Un brasier dévorant brûle dans ma poitrine.

C'est lui qui est la cause de tels changements.

D'innombrables soucis se succèdent sans fin

Et les plans les plus sages sont, hélas ! bien vains.

La seule peur que j'aie, c'est qu'en un même instant

Mon esprit et mon souffle ne s'envolent au vent

Jusqu'à ma mort je dois fouler la glace mince

Mais qui pourrait savoir quel feu j'ai dans le cœur !








dimanche 15 août 2021

Artistes - Lalie Sorbet SL et Fabrice Pierre




Bonjour, 

En ce jour d'août et sous un ciel gris, je vous présente une magnifique part ensoleillée de deux personnalités que je suis discrètement sur Flickr. 
Je vous laisse un lien qui vous permettra de les suivre ou tout simplement, de vous poser quelques instants, sur la vision poétique et lyrique de Lalie Sorbet SL et l'expression lumineuse du photographe Fabrice Pierre.
 Je ne vais pas écrire que j'adore ces deux artistes, ce serait suffisant pour vous exprimer l'émotion que me procure les travaux de ces deux perles, dans la confusion du monde qui nous entoure.
Entre douceur et amour de la vie, ils sont liés par cette grande part de sincérité dans leurs travaux artistique, avec ce rapport à la lumière et à l'espace qui les rend si particuliers. 



Je reste toujours émerveillée par l'audace et l'inspiration de Lalie Sorbet SL dans le choix de ses sujets, elle porte en elle ce côté sombre et lumineux avec cette magnifique pointe de poésie comme sortie d'un conte fantastique. J'apprécie son expression sombre et lumineuse, entre surnaturelle, rêverie étrange dont elle s'inspire. Pour bien comprendre, il faut être curieux et se laisser porter par ses rêveries fantastiques.


Je suis tombée sous le charme de Fabrice Pierre, un photographe très particulier.
Il fixe son regard dans l'infiniment petit et sur notre vaste monde où la couleur tient toujours une place de choix. La beauté de notre monde dans toute sa splendeur semble traverser l'objectif par son regard posé sur de vastes espaces aux tons où toutes les couleurs, chaque photo est un émerveillement subtile. 


https://www.flickr.com/photos/87359584@N04/24204466739/in/faves-131200289@N07/
https://www.flickr.com/photos/fabricepierre/12265518994/in/faves-131200289@N07/
https://www.flickr.com/photos/fabricepierre/12669149784/in/album-72157641293408434/
https://flic.kr/p/sZG7cD

samedi 7 août 2021

Liaison secrète avec Yoo Ah in et Kim Hee Ae" La pépite d'or de l'excellence"




https://www.viki.com/tv/23235c-secret-love-affair 

"Fascinant, émouvant, pur. D'une beauté époustouflante. Aucune fausses notes du début à la fin"

Les deux acteurs principaux sont en accord parfait, ils forment un couple étonnant de sincérité. Yoo Ah in est particulièrement saisissant pour faire sortir de l'ombre le personnage d'un jeune homme complexe, déroutant, mais tellement attendrissant. La musique est un émerveillement dans cette série à la beauté magistrale.

"Qui peut juger un cœur pur qui aime. La sagesse voudrait qu'il faut savoir attendre que l'orage passe ou  que ce cœur trouve un ciel clément pour se poser"

 En finalité, rien n'est dramatique dans la vie à part la perdre.

An Pan Seok est un réalisateur scénariste hors du commun. Il a cette force incroyable de vous toucher en plein cœur. Chaque phrase est toujours placée avec justesse et délicatesse. Les prises de vues et les dialogues sont sans extravagance, la pleine lumière n'est pas utile. Il travaille tel un poète dans le clair- obscur des sentiments et c'est tout simplement parfait. 

J'ai également eu un coup de foudre pour "Something in the Rain" et " One Spring Night" Je vous propose ces deux liens où vous trouverez à lire sur ces séries et ce réalisateur et scénariste exceptionnel.

https://www.senscritique.com/serie/Secret_Affair/10956467

https://www.nautiljon.com/dramas/secret+love+affair.html



 



mercredi 4 août 2021

Orphelines





Jean Marie Faure "Douceur"



Orphelines


J'ai marché les yeux clos
Le cœur gercé par le temps
La tête momifiée sans ressources
Les os pétris par une machine de guerre
Dans ces contrées sans travers
Mon corps survivait dopé
Buvant à ces vastes terres d'oublies
En manque de substances amères

Sous des lumières virtuelles
S'évaporaient nos promesses
Des vœux qui scintillaient 
En graciles châteaux de cartes
Toute espérance ensevelie
Pour ce qu'il me reste de souffle
De ces chimères attentes
Il me faudrait attendre mille vies

Mes nuits se succèdent orphelines
 Elles s'écoulent silencieuses
Je les appréhende ces longues heures
Où j'entrevois la caresse froide de l’exil
Dans ces ténèbres austères
Où la tourmente ensevelit mes songes
Passé et futur s'ouvrent sur les grilles
Du jardin de l’oubli 

Dans cet cet univers liquide
Paradis et en enfer s'entrelace
Où mille-fleurs mauves parsemées
En multitudes étoiles éclosent
Elles renaissent délicates
Dans la paume de l'enfant qui s'ouvre
Su un monde où du bout de ses doigts
Le papillon féconde la fleur

Valérie Naelle


https://www.flickr.com/photos/crozgat29/7862598714/in/faves-131200289@N07/


vendredi 30 juillet 2021

Empreinte



 Empreinte 


Le temps est un redoutable soldat
Il prends sans jamais donner en retour
Votre jeunesse, vos espérances
Toutes vos promesses d'enfant
Au fil du temps
Le feu qui s'échappait de nos veines
Prend des allures de brasiers
Qui se consument furieusement


Le cœur ardent
J'ai traversé votre ciel
Tel un éphémère
Volant vers vos lumières
Me brûlant les ailes
  Sous votre souffle
J'ai vécu si loin de vous
Ni prisonnière, ni libre
Navigant à travers l'orages
D'une vie sans soif et sans faim
Bravant les vagues d'un monde
Telle une survivante 
Née en terre étrangère

Pardonnez à mon cœur
D'aimer sans assentiment
Pardonnez ma candeur
De vous écrire si peu et tant
Ces pensées envolées
Là où soupiraient mes rêves
Entre illusions et mirages
Pour un amour sans partage
Que vous parviennent mon message 
Mes mots, mes regrets et mes espoirs
De retrouver un jours nos paysages

Vous savoir vivant suffit à mon cœur
Qui oscille en marge d'espoir
À espérer ces heures emplies de vous
Qui vous rêvait en de multitudes nuits
À espérer que le temps déposerait ses armes
Saisirait aux creux de ses paumes
Une portion infime d'éternité
Pour un seul instant dans vos bras

J'espérais effacer ces restes de vous
Cette brise qui n'avait pour seul présent
Que de battre aux rythme de vos accents
J'ai vécu dans cette contradiction
Douce et amer
De vous aimer à l'encontre du sort
Si mon étoile le permet
J'emporterais dans mon envol
La douceur de vos yeux
Posé sur l'enfance qui fuit
L'empreinte tracée par vos ombres
Echappées de mes songes

Lorsque arrivera mon dernier printemps
Il me restera la beauté de ce bel été
Le souvenir jamais égaré
De la blancheur des prés sous la neige
Des sorcières qui dansaient avec le vent
L'intensité de vos regards qui me comblait
En serments qui s'offraient infantiles et purs

Je dépose à la lisière de mes pages
Où mon cœur compose ces mots
Mes secrets bercés par vos rivages
Toute la lumière qui illumine mon âme
J'offre sans regret et pour vous seul
Mes vœux auréolés d'aurore étincelante 
L'éclat intemporel  d'une mer d'étoiles
Dans la grâce d'un serment inoubliable
Je conserverais
Cacheté par le sceau de votre empreinte
La force de mes sentiments
Ce refrain qui rappelle en vague
La fuite de la jeunesse fugace
La saveur douce et acerbe
D'un amour qui scella à jamais
Mon cœur en servage

Valérie Naelle



Ting Chang  "Trusting someone is knowing that you can be hurt beyond measure. This is why trust is a word of great power."
https://www.flickr.com/photos/changwanjia/7921375166/in/album-72157627720736861/

vendredi 14 mai 2021

LES RUISSEAUX DE VERRE




"Matin Bleu" deJacques Bertolini



Les Ruisseaux de Verre
(Première version en 1983)



Dans le froid de l'hiver
J'ai trouvé une fleur
Une fleur de l'été aux pétales de papier
Aux couleurs de l'amour, au parfum d'amandier
Elle fleurit mon rêve et chante le bonheur
Tout au bout de l'hiver, c'est toi qui es ma fleur
Toi qui as pris mes rêves en un baiser volé
Tu changes mes secondes en grains d'éternité
Ton visage illumine mon cœur


Mes aubes sont transies de givre
Où s'éteignent un à un tes sourires
Fragile fleur, tu es entrée dans ma vie sans bruit
Tes regards ont embrasé mes pensées et toutes mes nuits
Si l'amour est parti alors je m'en vais sans fureur
J'emporte scellé à mon infini cette saveur venue d'ailleurs
Et je dépose sur cette belle fin comme au lit du Gange
Nos étoiles qu'inspire l'éclat de deux anges
J'aurais tant aimé que l'on s'aime encore sans nous tarir




Dans la rosée du matin
Jacques Bertolini


Dans le froid de l'hiver
Les giboulées de neige éclatent mon cœur
Je demeure seule sans nos accords, sans tes arpèges
Je vis tel un bateau échoué otage d'un sortilège
Sans voile, sans boussole, sans ton nord
J'ai ouvert la boîte où brûlent les cendres de Pandore
Dans ce calice chargé d'ombres et de lumières
Coulent de limpides ruisseaux de verre, et de pierres
Des encres qui soufflent des mots d'étincelles et d'or
Tombent, tombent les blancs flocons en pétales de fleurs


Vois, je ne suis que l'ombre de mon ombre
Et les étoiles qui dansent ressemblent à des anémones d'or
Chutent, chutent les impalpables flocons sur les ruisseaux de verre
Ces rivières de pierres ont peu d'éclats et sont inodores
Sans ta joie, sans ta voix et la douceur de tes yeux verts
J'offre cet hommage à l'infini que les eaux attisent mes couleurs
Où les perles de glace en transparence glissent enjôleurs
Sur les eaux nues, je me noie, je sombre


À ce feu qui brûle mon âme, l'amour se meurt
Ces petites flammes viennent étouffer ma douleur
Je buvais à ton eau le bel extravagant
Dans ton œil, ciel livide ou germe l'ouragan
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue
Un éclair puis la nuit, fugitive beauté nue
Dont le regard m'a fait soudainement renaître
Ne te reverrais-je plus, toi qui fus mon maître ?
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Oh toi que j'eusse aimé, oh toi qui le savais


Valérie Naelle





Image : https://www.flickr.com/search/?text=jacques%20bertolini

vendredi 16 avril 2021

Le souffle court

 

"Ocho Tango Place, abandon.. Lalie Sorbet SL"


Le souffle court


Si nous n’étions que vapeur d’écume
Le souffle court de deux cœurs épris
Un songe sur la brise suspendue
Je nous voudrais pour toujours
Tels deux feux s’embrassant sur l’infini
Deux halos voyageant à la lisière du temps
Le traverser ensemble indéfiniment
Pour ne demeurer qu’une seule part
  À jamais uni dans la lumière

Je suis hanté par nos Îles
De la courbe de nos cils embellie
Qui se fermait sur nos rires
Du ballet de nos mains
Qui se croisaient en jeu d’ombre
Des baisers d’un ange pour un démon
Qui ne cessait de briser mon cœur
Puissions-nous garder à jamais
Nos serments scellés en nos songes

Si nous devenions les mémoires
Les exilés de nos propres rêves
Deux ombres brisées sur l’océan
Je nous voudrais plus fort que jamais
Pour emplir nos cœurs de nos vœux
Tenir aux creux de nos mains nues
Toutes nos forces assemblées
Bannir du souffle de nos ailes
La tristesse, la peur, les incertitudes

Bientôt, la nuit nous emportera
Avec elle, nos songes s’envoleront
Dispersés à l’humeur du temps
S’il est un Gardien des Destinées
Mon chant n’a pour lui qu’une requête
Puissions-nous renaître indéfiniment
Tels deux souffles délayés
En poussière soulevés par le vent
D'un court instant d'aimer s'éternise
 À jamais

Valérie Naelle





https://www.flickr.com/photos/87359584@N04/33400769220/in/album-72157648641504122/

Vous trouverez "Oh, my General" sur Rakuten Viki " Cette romance vivifiante vous ravira par son humour, et sa poésie.
https://www.viki.com/videos/1127494v-oh-my-general-episode-1

vendredi 1 janvier 2021

Les oiseaux blancs






Les oiseaux blancs

 

Si seulement nous étions, mon amour, oiseaux blancs sur l’écume de la mer !

Nous sommes las de la flamme du météore, avant qu’il soit pâle et s’enfuit ;

Et la flamme bleue du soir, tout au bord du ciel bas et suspendue,

Fait monter dans nos cœurs, mon amour, une tristesse qui ne peut pas mourir

                                                                                                        

Une langueur nous vient de ces rêveurs, le lys et la rose des rosées ;

Ah, ne rêve pas d’eux, mon amour, la flamme du météore qui va,

Ou la flamme de l’étoile bleue qui veille aux rosées qui descendent suspendues,

Puissions-nous devenir oiseaux blancs sur l’écume qui erre : moi et toi !

 

Je suis hanté par tant d’Îles, et par maint rivage danaen,

Où le temps nous oublierait sûrement, où la Douleur n’approcherait plus ;

Bientôt loin de la rose et du lys et des flammes délivrées nous serions,

Fussions-nous oiseaux blancs, mon amour, soulevés sur l’écume de la mer

 

W.B. YEATS




Un ange passe de Jean-Marc t

https://www.flickr.com/photos/jmt17341/15788891133/in/faves-131200289@N07/



Les cygnes sauvages W.B. Yeats


Je vous souhaite une bonne année !

BVN

Helsinki et Kuopio






Helsinki et Kuopio

 

J'aurais aimé te couvrir de mes baisers

Poser à la commissure de tes lèvres

La fraction d'un silence emplit d'amour

Je sais maintenant qu'en fin de compte 

Si loin de toi  et à chacun de mes pas

Que quelque part entre Helsinki et Kuopio

J'y étais car tu m'avais emporté avec toi 

Comme je t'emporte avec moi où que j’aille 


Plus je contemple ce monde obscure

Où toutes les étoiles me crient

En m’ éblouissant de la certitude de t’aimer

Plus te chercher d’avantage est une déchirure

Si seulement j’avais le courage de m'envoler

J’irais vers ta lumière qui m’éclaire

Pour fuir cette nuit qui nous sépare

Où chaque instant est une ascension


Lorsque je me perds dans cette nuit

Il y a cet immensité qui me submerge

Cet infini où les étoiles me crient

Mon amour qui embrase tout l’espace

Que c'est bon d'entendre tes mots

De sentir pour toujours ta présence

Pour toi mon cadeau déposé par le temps

Ne laisse jamais l’oublie effacer nos pas


J'aurais tant voulu partager tes silences

Ces instants qui en disent bien plus

Que tous les mots qui n'auront jamais

 L'intensité d'une fraction d'éternité 

Pour te dire ces millions de petites choses 

Qui emplissent mon cœur 

Vois, je ne suis que moi, cette partie de toi 

Qui se souviendra toujours que j'étais avec toi


Si je ne peux partager tes joies

Dans une vie rangée à ta mesure

Je suis comblée de te savoir heureux

Rien de plus m’importe et exauce mes vœux

Je suis si gauche à te dire tous ces mots

Je ne suis que moi avec mes maladresses

Alors pardonne moi cet écart

Où je t’avoue à quel point tu manques


Nul besoin de comprendre

Pourquoi je n’ai pu entendre

Toutes ces étoiles si belles et si folles

Me crier à quel point tu manques

Ce qui me rend triste et me fait souffrir

Est d’avoir pu t'induire en erreur et peiner

Ton cœur en tourments futiles

C’est sans fierté qu’ici je dépose mon chagrin


Il neige dans le train entre Helsinki et Kuopio

Mille flocons gravitent sur la caresse du vent

Le message qu’ils m’envoient d’aussi loin

Me revient en lettre sertie dans le silence

D’un froid où la quiétude d’un monde étrange

Crève mon cœur qui se languit doucement

Quelque part entre Helsinki et Kuopio

Tu m’avais avec toi comme je t’emporte avec moi 


B.V.N 






Photo: Petri Karvonen "Snowy Day"

A bridge across the bay of Särkilahti in Kuopio during the heavy snowfall


https://www.flickr.com/photos/petri_karvonen/47463272982/in/faves-131200289@N07/