"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

dimanche 12 février 2017

Mirabilis Jalapa, Belle-de-Nuit







Belle-de-Nuit


Vous étiez l'élu de mon cœur
Vous étiez ma douceur, vous étiez ma douleur
Un dictateur, un séducteur
Mon bourreau, mon crève-cœur
Un amour consacré, unit d'ardeur, de pudeur
Dont vous étiez l'étrange ambassadeur

Je vivais en marge de vos rives
Tel un poisson cherchant à la dérive
Respirer vos étés, vos eaux vives
Dans ces contrées dont je n'étais native
Vous veniez à moi, la petite oisive
Voler un baiser tendre dans la coursive

Je buvais vos jours, je buvais vos nuits
Des secrets murmurés juste après minuit
Je rêvais nos accords, j'étais votre fruit
Dans vos bras, votre Belle-de-nuit
Une fleur sur votre torse que votre cœur séduit
Dans vos yeux, je devinais l'enfance qui fuit

Aussi loin que mes pensées s'en souviennent
J'ai gardé l'empreinte de vos mains dans les miennes
Lors, je lisais nos lignes de vie, j'étais une Bohémienne
Qui se faisais à vos regards une insolite magicienne
Espérant qu'un jour cet amour me revienne
Afin que nos toujours et à jamais nous retiennent

Je vous aimais bien plus que moi-même
Et vous aurais offert mon corps en baptême
Donné tout mon sang à en être blême
Lors, je dépose aux racines de mon amour ce poème
Mes feuilles tressées de laurier de feu  en diadème


Valérie Naelle






Photo: https://www.flickr.com/photos/capsul/3574947044/in/faves-131200289@N07/

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