"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

lundi 6 février 2017

Dans le jardin des éphémères, de Meretites à Kahai





Dans le jardin des éphémères
De Meretites à Kahai



Dans le jardin aux oiseaux
J'ai délayé mes encres
Taillé mes rêves au biseau
Jeté à l'infini nos ancres
Je suis un papillon de nuit
Le chant grisé de pluie
La soie plissée d'aurore
La silhouette baignée d'or

Fille d’Isis et d'Anubis
D'une ébauche de khôl, j'esquisse
À la stèle de nos yeux, la lumière
Puisse mon feu éterniser ma prière
Afin que mon cœur ne cesse de battre
À jamais pour un amour ciselé d'albâtre
Figée dans l'ambre de ta chaleur
D'une main, j'atténue ta douleur

Nos deux lettres pérennes
Ont franchi le temps qu'égrènent
Quatre mille ans
De regards bienveillants
Nos cœurs sont à jamais couronnés
De ces doux sentiments rayonnés
Je garde nos baisers au secret
D’un serment d'amour sacré par Rê

D'un long sommeil, je renais chenille
De mes songes, j'éparpille
Des astres brisés d'écueils
Où je grave ton nom à mes recueils
Au lit de mon tombeau
Ni calice, ni flambeau
Juste l'intensité de nos mémoires
Qui me laissent au silence choir

Chrysalide, je me réveille, je mute
À ton chant, je crapahute
Je me découpe nu-pied
Des ailes d'or et de papier
Pour toi ! Kahai !
Dans le jardin des éphémères
Mes mots se font étoiles et mers
À mon âme vagabonde l’étincelle
De nos regards que l'éternité scelle


Valérie Naelle




Theleme95






http://www.livescience.com/41237-love-revealed-in-egypt-tomb.html
Credit: Photo by Ms. Effy Alexakis, copyright Macquarie University Ancient Cultures Research Centre

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