"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

vendredi 30 juillet 2021

Empreinte



 Empreinte 


Le temps est un redoutable soldat
Il prends sans jamais donner en retour
Votre jeunesse, vos espérances
Toutes vos promesses d'enfant
Au fil du temps
Le feu qui s'échappait de nos veines
Prend des allures de brasiers
Qui se consument furieusement


Le cœur ardent
J'ai traversé votre ciel
Tel un éphémère
Volant vers vos lumières
Me brûlant les ailes
  Sous votre souffle
J'ai vécu si loin de vous
Ni prisonnière, ni libre
Navigant à travers l'orages
D'une vie sans soif et sans faim
Bravant les vagues d'un monde
Telle une survivante 
Née en terre étrangère

Pardonnez à mon cœur
D'aimer sans assentiment
Pardonnez ma candeur
De vous écrire si peu et tant
Ces pensées envolées
Là où soupiraient mes rêves
Entre illusions et mirages
Pour un amour sans partage
Que vous parviennent mon message 
Mes mots, mes regrets et mes espoirs
De retrouver un jours nos paysages

Vous savoir vivant suffit à mon cœur
Qui oscille en marge d'espoir
À espérer ces heures emplies de vous
Qui vous rêvait en de multitudes nuits
À espérer que le temps déposerait ses armes
Saisirait aux creux de ses paumes
Une portion infime d'éternité
Pour un seul instant dans vos bras

J'espérais effacer ces restes de vous
Cette brise qui n'avait pour seul présent
Que de battre aux rythme de vos accents
J'ai vécu dans cette contradiction
Douce et amer
De vous aimer à l'encontre du sort
Si mon étoile le permet
J'emporterais dans mon envol
La douceur de vos yeux
Posé sur l'enfance qui fuit
L'empreinte tracée par vos ombres
Echappées de mes songes

Lorsque arrivera mon dernier printemps
Il me restera la beauté de ce bel été
Le souvenir jamais égaré
De la blancheur des prés sous la neige
Des sorcières qui dansaient avec le vent
L'intensité de vos regards qui me comblait
En serments qui s'offraient infantiles et purs

Je dépose à la lisière de mes pages
Où mon cœur compose ces mots
Mes secrets bercés par vos rivages
Toute la lumière qui illumine mon âme
J'offre sans regret et pour vous seul
Mes vœux auréolés d'aurore étincelante 
L'éclat intemporel  d'une mer d'étoiles
Dans la grâce d'un serment inoubliable
Je conserverais
Cacheté par le sceau de votre empreinte
La force de mes sentiments
Ce refrain qui rappelle en vague
La fuite de la jeunesse fugace
La saveur douce et acerbe
D'un amour qui scella à jamais
Mon cœur en servage

Valérie Naelle



Ting Chang  "Trusting someone is knowing that you can be hurt beyond measure. This is why trust is a word of great power."
https://www.flickr.com/photos/changwanjia/7921375166/in/album-72157627720736861/

vendredi 14 mai 2021

LES RUISSEAUX DE VERRE




"Matin Bleu" deJacques Bertolini



Les Ruisseaux de Verre
(Première version en 1983)



Dans le froid de l'hiver
J'ai trouvé une fleur
Une fleur de l'été aux pétales de papier
Aux couleurs de l'amour, au parfum d'amandier
Elle fleurit mon rêve et chante le bonheur
Tout au bout de l'hiver, c'est toi qui es ma fleur
Toi qui as pris mes rêves en un baiser volé
Tu changes mes secondes en grains d'éternité
Ton visage illumine mon cœur


Mes aubes sont transies de givre
Où s'éteignent un à un tes sourires
Fragile fleur, tu es entrée dans ma vie sans bruit
Tes regards ont embrasé mes pensées et toutes mes nuits
Si l'amour est parti alors je m'en vais sans fureur
J'emporte scellé à mon infini cette saveur venue d'ailleurs
Et je dépose sur cette belle fin comme au lit du Gange
Nos étoiles qu'inspire l'éclat de deux anges
J'aurais tant aimé que l'on s'aime encore sans nous tarir




Dans la rosée du matin
Jacques Bertolini


Dans le froid de l'hiver
Les giboulées de neige éclatent mon cœur
Je demeure seule sans nos accords, sans tes arpèges
Je vis tel un bateau échoué otage d'un sortilège
Sans voile, sans boussole, sans ton nord
J'ai ouvert la boîte où brûlent les cendres de Pandore
Dans ce calice chargé d'ombres et de lumières
Coulent de limpides ruisseaux de verre, et de pierres
Des encres qui soufflent des mots d'étincelles et d'or
Tombent, tombent les blancs flocons en pétales de fleurs


Vois, je ne suis que l'ombre de mon ombre
Et les étoiles qui dansent ressemblent à des anémones d'or
Chutent, chutent les impalpables flocons sur les ruisseaux de verre
Ces rivières de pierres ont peu d'éclats et sont inodores
Sans ta joie, sans ta voix et la douceur de tes yeux verts
J'offre cet hommage à l'infini que les eaux attisent mes couleurs
Où les perles de glace en transparence glissent enjôleurs
Sur les eaux nues, je me noie, je sombre


À ce feu qui brûle mon âme, l'amour se meurt
Ces petites flammes viennent étouffer ma douleur
Je buvais à ton eau le bel extravagant
Dans ton œil, ciel livide ou germe l'ouragan
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue
Un éclair puis la nuit, fugitive beauté nue
Dont le regard m'a fait soudainement renaître
Ne te reverrais-je plus, toi qui fus mon maître ?
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Oh toi que j'eusse aimé, oh toi qui le savais


Valérie Naelle





Image : https://www.flickr.com/search/?text=jacques%20bertolini

vendredi 16 avril 2021

Le souffle court

 

"Ocho Tango Place, abandon.. Lalie Sorbet SL"


Le souffle court


Si nous n’étions que vapeur d’écume
Le souffle court de deux cœurs épris
Un songe sur la brise suspendue
Je nous voudrais pour toujours
Tels deux feux s’embrassant sur l’infini
Deux halos voyageant à la lisière du temps
Le traverser ensemble indéfiniment
Pour ne demeurer qu’une seule part
  À jamais uni dans la lumière

Je suis hanté par nos Îles
De la courbe de nos cils embellie
Qui se fermait sur nos rires
Du ballet de nos mains
Qui se croisaient en jeu d’ombre
Des baisers d’un ange pour un démon
Qui ne cessait de briser mon cœur
Puissions-nous garder à jamais
Nos serments scellés en nos songes

Si nous devenions les mémoires
Les exilés de nos propres rêves
Deux ombres brisées sur l’océan
Je nous voudrais plus fort que jamais
Pour emplir nos cœurs de nos vœux
Tenir aux creux de nos mains nues
Toutes nos forces assemblées
Bannir du souffle de nos ailes
La tristesse, la peur, les incertitudes

Bientôt, la nuit nous emportera
Avec elle, nos songes s’envoleront
Dispersés à l’humeur du temps
S’il est un Gardien des Destinées
Mon chant n’a pour lui qu’une requête
Puissions-nous renaître indéfiniment
Tels deux souffles délayés
En poussière soulevés par le vent
D'un court instant d'aimer s'éternise
 À jamais

Valérie Naelle





https://www.flickr.com/photos/87359584@N04/33400769220/in/album-72157648641504122/

Vous trouverez "Oh, my General" sur Rakuten Viki " Cette romance vivifiante vous ravira par son humour, et sa poésie.
https://www.viki.com/videos/1127494v-oh-my-general-episode-1

vendredi 1 janvier 2021

Les oiseaux blancs






Les oiseaux blancs

 

Si seulement nous étions, mon amour, oiseaux blancs sur l’écume de la mer !

Nous sommes las de la flamme du météore, avant qu’il soit pâle et s’enfuit ;

Et la flamme bleue du soir, tout au bord du ciel bas et suspendue,

Fait monter dans nos cœurs, mon amour, une tristesse qui ne peut pas mourir

                                                                                                        

Une langueur nous vient de ces rêveurs, le lys et la rose des rosées ;

Ah, ne rêve pas d’eux, mon amour, la flamme du météore qui va,

Ou la flamme de l’étoile bleue qui veille aux rosées qui descendent suspendues,

Puissions-nous devenir oiseaux blancs sur l’écume qui erre : moi et toi !

 

Je suis hanté par tant d’Îles, et par maint rivage danaen,

Où le temps nous oublierait sûrement, où la Douleur n’approcherait plus ;

Bientôt loin de la rose et du lys et des flammes délivrées nous serions,

Fussions-nous oiseaux blancs, mon amour, soulevés sur l’écume de la mer

 

W.B. YEATS




Un ange passe de Jean-Marc t

https://www.flickr.com/photos/jmt17341/15788891133/in/faves-131200289@N07/



Les cygnes sauvages W.B. Yeats


Je vous souhaite une bonne année !

BVN

Helsinki et Kuopio






Helsinki et Kuopio

 

J'aurais aimé te couvrir de mes baisers

Poser à la commissure de tes lèvres

La fraction d'un silence emplit d'amour

Je sais maintenant qu'en fin de compte 

Si loin de toi  et à chacun de mes pas

Que quelque part entre Helsinki et Kuopio

J'y étais car tu m'avais emporté avec toi 

Comme je t'emporte avec moi où que j’aille 


Plus je contemple ce monde obscure

Où toutes les étoiles me crient

En m’ éblouissant de la certitude de t’aimer

Plus te chercher d’avantage est une déchirure

Si seulement j’avais le courage de m'envoler

J’irais vers ta lumière qui m’éclaire

Pour fuir cette nuit qui nous sépare

Où chaque instant est une ascension


Lorsque je me perds dans cette nuit

Il y a cet immensité qui me submerge

Cet infini où les étoiles me crient

Mon amour qui embrase tout l’espace

Que c'est bon d'entendre tes mots

De sentir pour toujours ta présence

Pour toi mon cadeau déposé par le temps

Ne laisse jamais l’oublie effacer nos pas


J'aurais tant voulu partager tes silences

Ces instants qui en disent bien plus

Que tous les mots qui n'auront jamais

 L'intensité d'une fraction d'éternité 

Pour te dire ces millions de petites choses 

Qui emplissent mon cœur 

Vois, je ne suis que moi, cette partie de toi 

Qui se souviendra toujours que j'étais avec toi


Si je ne peux partager tes joies

Dans une vie rangée à ta mesure

Je suis comblée de te savoir heureux

Rien de plus m’importe et exauce mes vœux

Je suis si gauche à te dire tous ces mots

Je ne suis que moi avec mes maladresses

Alors pardonne moi cet écart

Où je t’avoue à quel point tu manques


Nul besoin de comprendre

Pourquoi je n’ai pu entendre

Toutes ces étoiles si belles et si folles

Me crier à quel point tu manques

Ce qui me rend triste et me fait souffrir

Est d’avoir pu t'induire en erreur et peiner

Ton cœur en tourments futiles

C’est sans fierté qu’ici je dépose mon chagrin


Il neige dans le train entre Helsinki et Kuopio

Mille flocons gravitent sur la caresse du vent

Le message qu’ils m’envoient d’aussi loin

Me revient en lettre sertie dans le silence

D’un froid où la quiétude d’un monde étrange

Crève mon cœur qui se languit doucement

Quelque part entre Helsinki et Kuopio

Tu m’avais avec toi comme je t’emporte avec moi 


B.V.N 






Photo: Petri Karvonen "Snowy Day"

A bridge across the bay of Särkilahti in Kuopio during the heavy snowfall


https://www.flickr.com/photos/petri_karvonen/47463272982/in/faves-131200289@N07/


mercredi 11 novembre 2020

Dans les Jardins du Ségala








Dans les Jardins du Ségala

L'homme phare de Trompettes Girolles


Sur les chemins de Sanalmolsosa
Aux Tours de Merle, le temps s'est arrêté
À l'ombre des châteaux forts emplis de mystères
Il se chante jusqu'aux gorges de la Maronne
Des poèmes et des contes qui se fredonnent
Jusqu'au cœur de la vallée de la Cère
Sous les tapis de fleurs à peine écloses
Émergent des ruisseaux de perles claires
Des prairies où l'eau jaillissante épouse
De vertes vallées millénaires
C'est tout un monde qui naît, vit et meurt
Sous une bienveillante demeure

"Je t'écris à quel point  tu manques 
À la table d'hôte où les accents joyeux reposent "

Tu étais venu avec l'aube princière
Ayant scrupuleusement choisi ton jour
La nuit arrachait au ciel les étoiles nourricières
Tes yeux, je m'en souviendrais toujours
Deux parts lumineuses sous des tempes grises
Tes mains veinées d'anciennes couleurs
Deux piliers de sagesse ancrés dans une terre éprise
Les forces d'un antique phare veilleur
Tu arrivais de Sousceyrac, en homme paisible et discret
Celui qui d'un regard avait tout comprit
De mes silences et clos secrets
Nous cheminions opposés par un demi-siècle d'esprit

"Sans doute bien plus 
Pourtant, je ne ressentais pas la charge du temps"

À la lueur de nos lampes, je découvrais sous les châtaigniers
Tapis dans la tiédeur des mousses frivoles
Foulant des terres noires et d’humus imprégné
Ces chemins de mystères où valsent les lucioles
Sous la coupe opale d'une aube sans âge
Exhalaient d'arômes  avant l'office des matines
D’insolites parfums de fougères et de fleurs sauvages
Dans la douceur des Jardins du Ségala
Juste après la chute des pluies lutines
Ta voix chuchotait sous les premiers rayons
Sur les feuilles, paillettes d'or et lumières en éclats
Éclaboussures et reflets argentés faisaient le réveillon

"Tu découvrais ému et rêveur
La fraîcheur de mes printemps"

Dans cette belle demeure où la pensée voyage
Les branches de houx enrubannées
Poussées d'une main usée d'années en sillage
Se paraient de lierres couronnés
Tu m'avais dit d'un murmure qui ne souhaitait réveiller 
À nos pieds, l'enfant couleuvre ensommeillé 
Regarde !
Je découvrais La gauloise, Brive-la-Gaillarde
Toute la beauté du monde
Dans un champ de trompettes girolles
Telle une mer mouvante où la lumière en onde
 Illuminait les sorcières  qui valsaient en farandoles

Tu m’offrais le temps pour une prose
Pourtant !
Ces kilos d'or et de poésie en pots ont fini !

Je t'embrasse, mon bel ami
Sache d'où désormais, tu gis
Au pays merveilleux des Trompettes Girolles
Survit en nous l'empreinte de tes paroles
Tu nous contaient que le vent respire sous les pierres
Que les chants fredonnés sont des récits de lumières
Dans le langage étincelant des forces nature
Que nous sommes à la fois source et terre de pâture
À tes accents, toutes les forces de l'univers
Surgissaient sous la frisure d'herbes mentholées
Entre et sur chaque pierre posée la magie de te vers
Nous rappelle la force paisible d’un homme comblé

"Sur les chemins de ta mémoire
Je ne verserais jamais de larmes
Mais toute ma joie au souvenir de ton sourire"

Sur la carte jaunie de ton dernier printemps
Je garde précieusement ton regard bienveillant
Concentré à tresser en gestes précis
Dans la chaleur de l'âtre du Quercy
Les paniers de nos consciences
Que de fins roseaux de l'insouciance
Tu écoutais sans mot dire dans le silence
D’un homme sage emplit de patience 
Dans les Jardins du Ségala
Je suis passé par là
Où pour ma part tu demeureras 
Le roi des elfes, un grand seigneur ,notre bel ami

Un pannasseur
L'homme phare Des Trompettes Girolles

À Maurice C.


Paris 1989 (revue en 2020)





Photo de Jean-Pierre Ossorlo

samedi 17 août 2019

La résonance des pierres







Dans un berceau de lumière
 Là où meurent les étoiles
 Mon voyage est une quête
Gravé sur la pierre séculaire
Du chapiteau de l'univers
Les yeux clos drapés d'un fin suaire
L'éternité pour unique conquête
Mon chant estampé sur la toile
Luit étincelant dans la poussière
 Du portail du temps entrouvert

Suis-je la plume céleste
Sur le radeau millénaire
Qui suit les corridors sans âge
 Et emporte au-delà du miroir funeste
Toutes les âmes égarées de l'enfer
Suis-je l'astre originaire 
Sans début, ni fin et raison
Dans la demeure aux mille rivages
Que l'éternité fige telle une sphère
Et pose sur l'éclat de l'horizon 

Dans la résonance des pierres 
Les yeux grands ouverts à la lumière 
Des mondes par milliers et dérivants 
J'emporterai le rire des enfants 
Qui murmurent aux fontaines 
Le souffle indomptable des vents 
La rutilance des soleils triomphants  
Toutes les forces que déchaînent
 La course effrénée des nuages 
Où danse le phénix en leurs sillages 

Suis-je de feu et d'eau 
Le verbe exalté et limpide 
À la source de l'écho originel 
D'où surgit la noirceur de l'infini
 Qui se glisse sur le soir 
Les cendres semées d'un chaos
Qui gravitent dans le vide
La dernière sentinelle
Où s'efface d'une lente agonie
L'éclat de nos mémoires 

Enluminé d'ombres obscures
Chaque instant sur la stèle
De la pierre de la mélancolie
Se mure du silence impalpable
De nos rêves inachevés
Dans ce voyage intemporel
D'ébènes essences abreuvées
Nos paroles soufflées par les sables
Qu'effleure d'une morsure l'oubli
 S'évaporent en nuée sur l’azur


 Valérie Naelle







vendredi 13 juillet 2018

Ma part d'envolée








Ma part d'envolée

Je réclame la patience à mon impatience
La lune, les étoiles et le temps en audience
Dans la course folle des nuages
Saisir à ton front la brise qui voyage
La fuite des courants de jusant
La déflagration des vagues aux brisants 

En marge de mes rêves  
Je voyage nue sur la grève
La nuit s’est refermée sur nos cœurs 
Une terre marquée par nos rancœurs
Un chemin sans fin, sans chaleur
Déserté par l’éclat de nos couleurs

Me pardonneras-tu mes faiblesses
Ces non-dits sans lettres de noblesse
Cette part aveugle qui désavantage 
Et sans vœux d'arrimage
Où ma pensée vogue libre
Toujours en déséquilibre

À l’approche du plaisir
Dans ces instants troublés par nos désirs
Pour toi mon insolite, ma déchirure
J’ai rangé nos silences et nos blessures
D’une encre délayée que le temps achève 
Sous des lames d’abîmes où les mots crèvent

Si le tour de mon cœur est égal au tour de la terre
Bien plus grand que l’espace qui nous enserre
Si les silences sèment leurs chants à travers l’univers
Lors, je ne crains plus l’exil de mes vers
Et ma voix embrassera à jamais d'une encre sage
 Ma plus belle part d’envolée en héritage


Valérie Naelle   




Photo : Jean Marc Taveau 17340  " À table "

 https://www.flickr.com/photos/jmt17341/33481590352/in/faves-131200289@N07/