"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

jeudi 19 mars 2015

AU PASSÉ DES SAISONS








Pour passer les saisons 


Pour passer les saisons
Sans guetter les flocons 
Je suis vers Avignon 
Non dans mienne maison

Vous avez des raisons
De fuir loin en cocon
Je trouve trop mignon
Nos deux combinaisons

Le chemin est long
Il y en a qui le font
Moins en avançant, qu'à reculons
Cela me met hors des gonds !
Mais vous, papillon 
Comme dans un dessin de Folon
Vous errez, parfois à tâtons
Entre insouciance et abandon
Vivre est un sacré don !

Pardonnez ma candeur
Je ne suis qu’une enfant
Les yeux un peu trop grands
Mais mon cœur est profond
Messire si par pudeur
Je crains le jeu bouffant
Des tulles et c’est flagrant
Pour vous, je suis typhon
Vivre sans vous !

C'est dindon !


Valérie Naelle
Le Scribe

dimanche 1 février 2015

La fin du jour, la soirée arrive






La nuit tombe


À nouveau, tu vas me manquer
Je ne serai pas à ton banquet
Tu ne me verras pas sur ta rive

D'un froissement d'aile qui coupe l'air
Une pluie d'hirondelles traverse le ciel
Cisaille en menus feuillets mon cœur
Recouvre ma peau de blessures fermées
La fin du jour, la soirée arrive
Les libellules dansent sur l'eau
Elles partagent cet océan de rivière
Aux éphémères sorcières de laines
Les fées ont délaissé leurs robes
De fines dentelles et de brumes laiteuses
Leurs longues traînes filandreuses glissent sur l'eau
Recouvrant les bouquets de feuilles mortes

La fin du jour, la soirée arrive
Les derniers rayons de lumière émiettent mon cœur
Le jour et la nuit se croisent en deux mondes étranges
Vivre l'un sans l'autre
Une souffrance sans cesse redessinée en multiples traits 

La nuit tombe en creusant le silence aux étoiles
Le ciel scintille sous la coupe opalescente d'une lune
Troublée par le passage éphémère des nuages
Qui se disloquent à l'appel du vent
La fin du jour, la soirée arrive
Avec la nuit me parviennent ces peines amères
Des lames brûlantes d'épreuves et tant de questions
Qui ne trouvent de réponses que dans les remous
D'une eau qui chaque jour change son courant
Sa couleur est si sombre, elle cache trop de secrets
Qui naissent et s'oublient au gré des saisons
Dans un temps suspendu au fil de l'eau

La fin du jour, la soirée arrive
Comment mon souffle arriverait-il à passer dans le monde
Sans désirer vos baisers et vos terres si belles
Sans en conserver les contours à me perdre sur vos dunes

Se pourrait-il que les parfums les plus doux
Soient emprisonnés dans ces deux flacons de verre
De ces yeux où je découvre tant de peine
De ces mains posées l'une sur l'autre
La fin du jour, la soirée arrive
Les mots ont leurs silences et des plus singuliers
Des notes sourdes qui n'ont plus de raisons
Si peu en ce monde cherchent à les écouter
Votre chanson est arrivée à percer mon cœur
Elle me mande de garder cet amour pérenne
S'il est sublimé, c'est parce qu'il l'est
Avec son histoire en calice orné de grandes espérances

La fin du jour, la soirée arrive
Un manteau de velours noir recouvre la terre
La nuit saisit le jour, il en est ainsi depuis la nuit des temps
Telle est la fortune de ceux qui aiment et n'ont de richesses

Ils offrirent leurs cœurs en offrande aux berceaux étoilés
Leurs lèvres dessinèrent des chemins sous des pluies naissantes
Traçant sur ces voies la brûlure qu'engendre deux veines unies
Par le cœur et par l'esprit
La fin du jour, la soirée arrive
Les astres fixent émus cette femme au buste serti de satin blanc
Qui pose sur les genoux d'un amant, sa tête, découvrant une nuque
Où se lit que tous les courants retrouvent toujours le lit de l'océan
Ni jour, ni, nuit
Juste une chanson qui fait vœux et serments à lier deux âmes
Deux paroles offertes au temps

Valérie Naelle
Le Scribe






dimanche 4 janvier 2015

Les Encres Amères






 En fait


Peu m'importe si tu liras ces mots un jour
Ce soir
J'ai besoin de les aligner sur ces feuilles
En espérant qu'avec elles s'envolera mon ardeur
Où l'encre amère de tes mots ne se glisserait plus
À chacune de tes lettres me renvoyant à mes désirs
Où la raison s'imposerait par solitude
Dans une impulsion légère, irrésolue


J'écris
Je me suis laissé prendre malgré moi
À ce jeu trop cruel
Auquel j'avais juré que l'on ne me prendrait plus
J'étais certaine que tu aimais notre histoire d'amour
Celle que tu modelais dans tes carnets
Bien plus que moi
Que je me nourrissais en vain de nos espoirs
Dans ces attentes interminables


Quelle Belle utopie !
Moi qui voulais échapper à cette possession
Ma Grande espérance !
Trouver un démenti à cette terrible certitude
Dans ce duel où nos couplets se croisaient
J'ai relu ce soir ta dernière lettre
Tes mots sont si chauds
Si présent encore
Qu'ils m'ont fait oublier un instant
Le froid de ce silence


Que tu m'écrives
En bel enfant sans verbe à livrer tes émotions
Je t'aime, énormément
C'était il y a trop longtemps et depuis il y a ce vide
À quoi bon, je n'attends plus tes mots
J'ai la consolation de tes lettres et me faut-il admettre
Qu'ils aient été pour moi, ces je t'aime si beaux
Ces puissants accords
Au temps qui passe et creuse ton absence
J'ai soudain envie de dire mes tourments
Murer définitivement les portes de mon cœur
Pour me convaincre que tu m'oubliais placide
Que je ne t'aimais plus, mais c'était là comme parier
Sur un jeu faussé d'avance


Mon cœur hurlait au feu du crépuscule
J'oublie !
L'écho en mon cœur me répondait
Jamais !
De mes yeux ont coulé souvent des
Reviens !
Si mes mots ont voulu te chasser de ma mémoire
J'imagine mes encres trop amères
Où je reste malgré moi le funambule
De mes propres mots où je te supplie
De rester encore en mon palais


Désormais
S'éparpilleront sur la douceur de mes pages
Ces morceaux de moi déposés en exil
Mes lettres luttant contre mes peurs, mes doutes
L'insupportable pesanteur de mon corps
Qui écrase mes pensées les plus légères
Où je saisis au bras de l'évidence
Oui, en t'écrivant ce soir
Je n'ai plus qu'à contempler dans ce combat
Ce cruel duel à l'écho de mon cœur
Le résultat de cette amère bataille
L'amertume de mes mots
Mon ultime défaite où je croyais te maudire
Et pensais bien ne plus t'aimer puis mourir
Pourtant


Ces mots demeureront gardiens de mes secrets
Où mon cœur conservera en palissade d'écume
Cette brûlure silencieuse, le mystère de ces encres amères



Valérie Naelle







lundi 29 décembre 2014

En réaménagement de mon blog, je vous offre cet "Hommage à un grand Sage"




Discours du Chef Seattle


Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866),chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens.
Il s’agit de la traduction française de la version anachronique de Ted Perry.


Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
L’idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.
Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte sont sacrés dans le souvenir et l’expérience de mon peuple.
La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge.
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu’ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n’oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme, tous appartiennent à la même famille.
Aussi lorsque le Grand Chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.
Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c’est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n’est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu’il l’a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l’oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu’un désert.
Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d’un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L’Indien préfère le son doux du vent s’élançant au-dessus de la face d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L’air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle.
La bête, l’arbre, l’homme. Ils partagent tous le même souffle.
L’homme blanc ne semble pas remarquer l’air qu’il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l’air nous est précieux, que l’air partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l’homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais si nous décidons de l’accepter, j’y mettrai une condition : l’homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et je ne connais pas d’autre façon de vivre.
J’ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes ?. Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu’ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu’ils respectent la terre, dites à vos enfants qu’elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme ; l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre.
Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même.
Même l’homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l’homme blanc découvrira peut-être un jour, c’est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l’homme, et sa pitié est égale pour l’homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c’est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.
Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu’à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l’homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d’hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.
Où est le hallier ? Disparu. Où est l’aigle ? Disparu.
La fin de la vie, le début de la survivance.
Chef Seattle, 1854




http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Chef_Seattle_en_1854

jeudi 18 décembre 2014

La Roche du Corbeau








La Roche du Corbeau


Deux grilles s'ouvrent sur un rêve me portant vers d'étranges vaisseaux
À perte de vue, le monde en mon pays est partagé en couleurs diverses
Où dominent des verts et des bleus dissimulant des chemins de traverse
Des terres vierges parsemées d'épis de pins franchies de clairs ruisseaux
Les crêtes se voilent de brumes éthérées et d'un manteau de divine beauté
Elles se couvrent d'une gelée blanche tel l'océan paisible étincelant
Dans ce blanc silence où l'esprit des gisants hante les sentiers escarpés
Seul chuchote le cours d'eau qui serpente et ruisselle nonchalant
Il règne en mon pays tout en couleurs une atmosphère de conte de fées
La magie d'un instant de poésie qui parfumait mes pages de jasmins
Plus qu'une mélancolie dont le sol s'est nourri dans le sang et par l'épée
Où chaque arbre nous conte quantité d'histoires à leurs troncs en parchemins
Une reine apparut en ces lieux offrant aux flancs des montagnes, Trois-Épis
Allouant un glaçon contre trois épis de blé pour un avant-goût du paradis
Le diable furieux éparpilla d'un souffle à travers les collines usées par le temps
Mille maisons et naquit Labaroche, un havre de paix livré aux quatre-temps
Dans le petit matin, nous étions les petits lutins d'un monde à peine éclairé
Empruntant en toute saison et par tous temps le chemin des écoliers
Une étrange sensation me perçait le cœur en cette dernière année
Les vents ne portaient plus d'espérance dans le froissement de mes cahiers
Nous marchions comme des grands et sans se tenir par les mains
En rose et vert emmitouflés dans nos longues écharpes et nos petits bonnets
Le temps nous rattrapait par nos couleurs annonçant les enfants de demain
Nos ombres ne formant plus que quelque taches et dansant entre les genêts


Dans ce rêve d'enfant, nos pas foulaient impatients des soleils d'or florissants
L'innocence nous portait en chantant le cœur léger et chargé d'émotion
Au croisement de deux mondes, dense d'une réalité aux éclats rugissants
La course des saisons offraient mille couleurs à mon imagination
Mes yeux se ferment mes poumons se gonflent des effluves de résines
Je suis à nouveau dans les sentiers de mon enfance foulant les lits de myrtilles
Je sens cette vague de fraîcheur que les sous-bois emmagasinent
Nos voix chantent à la cime des arbres sous les pluies d'étoiles qui scintillent
Jamais cité ne fut plus majestueuse et forteresse ne fut plus infranchissable
Que La Roche du Corbeau surplombant la belle vallée de mon enfance
Turckheim, Niedermorschwhir restent au commun des hommes imprononçables
C'est un accent qui ne chante pas comme au sud, mais s'offre généreux sans exubérance


Valérie Naelle





















































lundi 15 décembre 2014

De sable et d'or




Fontaine Médicis-Jardin du Luxembourg-Paris
Galatée dans les bras du berger Acis


Arena y oro

C'est triste les fleuves
Ils sont toujours de départ en départ
Comme s'ils cherchaient à nous mettre à l'épreuve
Moi, j'aimerais être une lagune
Pour rester à refléter ton corps
L'édifier tel un rempart
Couvrir ta peau de sable et d'or
Y glisser mes doigts comme le vent sur les dunes
Sans percevoir le temps s'écouler
Aux creux de ma main, ton cœur le sceller

J'aimerais tant vouloir te sentir auprès de moi
Entre mes mains, je tiens ce livre de poèmes
Il est couvert de poussière, des parfums qui viennent de toi
De nos jours heureux, de mes heures froides, de ma Bohême
Je dépose à la stèle de nos souvenirs
Ces bouquets d'herbes mauves et sauvages
Les eaux du Lac ont ce gris sans âge
Sans ton éclat, sans ton retour, sans tes sourires
Dans ses eaux, j'ai retrouvé tous tes messages
Qui me parviennent et me rappellent ton visage

Je voudrais comme hier dans mes bras te serrer
Ne plus penser à rien, ni à personne
Et qu'au fond de mon cœur, tes mots d'amour résonnent
Comme ils chantaient sur tes lèvres déposées
Un été sans chercher à t'écrire, sans savoir pourquoi
Sous un soleil qui pâlit qui sent déjà l'automne
Tu ne sais combien, j'ai besoin de t'avoir auprès de moi
Lorsque la nuit ma mémoire frissonne
Aux eaux du Lac, j'envoie toutes mes prières
Pour qu'à jamais, tu demeures ma source et ma rivière

Mais déjà, il est tard, je ne sais plus écrire
Mon corps éreinté à s'endormir aspire
À ce rêve fou de t'avoir moins sage
Dans mes bras que je t'offre pour seul rivage
La nuit règne quelle étrange magicienne
Puisse au ciel se croiser ton étoile et la mienne
Pour que revienne le temps de nous aimer
Oui, tout bel amour ne devrait jamais s'oublier
Au lac, j'adresse toutes nos pensées égarées
Que ces eaux emportent à jamais nos cœurs blessés

Valérie Naelle







samedi 13 décembre 2014

Les couleurs de l'éclat






Quelles sont les couleurs de l'éclat
Elles ont votre sourire et aussi votre rire
Quelles sont les couleurs de l'éclat
C'est, cette chanson, mon cœur, mes rimes entraînantes
Ces mots murmurés à votre oreille
Quelles sont les couleurs de l'éclat
Votre voix que j'entends m'appeler par mon nom
Oui, c'est bien votre voix
Impossible d'imaginer qu'elles n'existent pas
Toutes ces couleurs gorgées d'éclats






" Mon cœur, mon petit cœur
Avec vos yeux d'enfant
Caché derrière cette jolie barrière
Que vous portez à votre joli nez
Vous avez l'éclat et vous êtes l'éclat
De toutes mes heures, de toutes mes journées
Demandez-le-moi encore
Quelles sont les couleurs de l'éclat
Vous ne me posez plus la question
Vous êtes déjà partis dans votre petit paradis
Revenez, car je vous... Non, je ne l'écrirais pas
Juste pour vous taquiner
Ma muse, vous êtes ma muse
Je reste malgré moi, votre belle enfant
Qui cherche encore toutes ces couleurs
A tout bel amour, je me défends
Pour rester la gardienne de votre cœur "




Murmurez ce petit poème et pour me défendre
De ces belles dames en blanc et noir, oui, je les mettrais en cendres
Je ne lutterais pas seulement en belle lionne, bien plus, en chef
Pour rester la gardienne de votre cœur en y déployant telle une nef
Toutes les forces de mes voiles grandes ouvertes jusqu'à vos lèvres
Ornant mes poignets de vos baisers, ces jolies pièces d'orfèvres
Oui, je saisirai vos lèvres pour les déclarer ma possession
Afin d'y déposer toute fière, ma plus belle concession
Une étendue vaste, bien plus grande que le monde
Où la terre immense de mes mots se ferait vagabonde
Subsistant seulement, de votre eau et de la mienne
Que je vous offre afin que jamais ailleurs, ne vous retiennent 



 Valérie Naelle