J'ai marché les yeux clos Le cœur gercé par le temps La tête momifiée sans ressources Les os pétris par une machine de guerre Dans ces contrées sans travers Mon corps survivait dopé Buvant à ces vastes terres d'oublies En manque de substances amères
Sous des lumières virtuelles S'évaporaient nos promesses Des vœux qui scintillaient En graciles châteaux de cartes Toute espérance ensevelie Pour ce qu'il me reste de souffle De ces chimères attentes Il me faudrait attendre mille vies
Mes nuits
se succèdent orphelines Elles s'écoulent silencieuses Je les
appréhende ces longues heures Où
j'entrevois la caresse froide de l’exil Dans ces
ténèbres austères Où la
tourmente ensevelit mes songes Passé et
futur s'ouvrent sur les grilles Du jardin
de l’oubli
Dans cet cet univers
liquide Paradis et en enfer s'entrelace Où mille-fleurs mauves parsemées En multitudes étoiles éclosent Elles renaissent délicates Dans la paume de l'enfant qui s'ouvre Su un monde où du bout de ses doigts Le papillon féconde la fleur
Le temps est un redoutable soldat Il prends sans jamais donner en retour Votre jeunesse, vos espérances Toutes vos promesses d'enfant Au fil du temps Le feu qui s'échappait de nos veines Prend des allures de brasiers Qui se consument furieusement
Si nous n’étions
que vapeur d’écume Le souffle court de deux cœurs épris Un songe
sur la brise suspendue
Je nous voudrais pour toujours
Tels deux feux s’embrassant sur l’infini Deux
halos voyageant à la lisière du temps Le
traverser ensemble indéfiniment
Pour ne demeurer qu’une seule part À
jamais uni dans la lumière
Je suis
hanté par nos Îles De la courbe
de nos cils embellie Qui se
fermait sur nos rires Du ballet
de nos mains Qui se
croisaient en jeu d’ombre Des
baisers d’un ange pour un démon Qui ne
cessait de briser mon cœur Puissions-nous
garder à jamais
Nos serments scellés en nos songes
Si nous
devenions les mémoires Les
exilés de nos propres rêves Deux
ombres brisées sur l’océan Je nous
voudrais plus fort que jamais Pour
emplir nos cœurs de nos vœux Tenir aux
creux de nos mains nues Toutes
nos forces assemblées Bannir du
souffle de nos ailes La
tristesse, la peur, les incertitudes
Bientôt,
la nuit nous emportera Avec elle,
nos songes s’envoleront Dispersés
à l’humeur du temps S’il est
un Gardien des Destinées Mon chant
n’a pour lui qu’une requête Puissions-nous
renaître indéfiniment
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À la table d'hôte où les accents joyeux reposent "
Tu étais
venu avec l'aube princière
Ayant scrupuleusement choisi ton jour
La nuit arrachait au ciel les étoiles nourricières
Tes yeux, je m'en souviendrais toujours
Deux parts lumineuses sous des tempes grises
Tes mains veinées d'anciennes couleurs
Deux piliers de sagesse ancrés dans une terre éprise
Les forces d'un antique phare veilleur
Tu arrivais de Sousceyrac, en homme paisible et discret
Celui qui d'un regard avait tout comprit
De mes silences et clos secrets
Nous cheminions opposés par un demi-siècle d'esprit
"Sans doute bien plus Pourtant, je ne
ressentais pas la charge du temps"
À la lueur de nos lampes, je découvrais sous les châtaigniers Tapis dans
la tiédeur des mousses frivoles Foulant des
terres noires et d’humus imprégné Ces chemins de mystères où valsent les lucioles Sous la
coupe opale d'une aube sans âge Exhalaient d'arômes avant l'office des matines D’insolites parfums de fougères et de fleurs sauvages Dans la douceur des Jardins du Ségala Juste après la chute des pluies lutines Ta voix chuchotait sous les premiers rayons Sur les feuilles, paillettes d'or et lumières en éclats Éclaboussures et reflets argentés faisaient le réveillon
"Tu
découvrais ému et rêveur La fraîcheur
de mes printemps"
Dans cette belle demeure où la pensée voyage Les branches
de houx enrubannées Poussées d'une
main usée d'années en sillage Se paraient de
lierres couronnés Tu m'avais
dit d'un murmure qui ne souhaitait réveiller À nos pieds, l'enfant couleuvre ensommeillé Regarde ! Je découvrais La gauloise, Brive-la-Gaillarde Toute la beauté du monde Dans un champ de trompettes girolles Telle une mer mouvante où la lumière en onde Illuminait les sorcières qui valsaient en farandoles
Tu m’offrais
le temps pour une prose Pourtant ! Ces kilos d'or et de poésie en pots ont fini !
Je t'embrasse, mon bel ami Sache d'où désormais, tu gis Au pays merveilleux des Trompettes Girolles Survit en
nous l'empreinte de tes paroles Tu nous contaient
que le vent respire sous les pierres Que les
chants fredonnés sont des récits de lumières Dans le
langage étincelant des forces nature Que nous sommes à la fois source et terre de pâture À tes accents, toutes les forces de l'univers Surgissaient
sous la frisure d'herbes mentholées Entre et sur chaque pierre posée la magie de te vers Nous
rappelle la force paisible d’un homme comblé
"Sur les
chemins de ta mémoire Je ne
verserais jamais de larmes Mais toute
ma joie au souvenir de ton sourire"
Sur la carte
jaunie de ton dernier printemps Je garde précieusement ton regard bienveillant Concentré à tresser en gestes précis Dans la
chaleur de l'âtre du Quercy Les paniers de nos consciences Que de fins roseaux de l'insouciance Tu écoutais
sans mot dire dans le silence D’un homme
sage emplit de patience Dans les Jardins du Ségala Je suis
passé par là Où pour ma part
tu demeureras Le roi des elfes, un grand seigneur ,notre bel ami
Un pannasseur L'homme phare Des Trompettes Girolles