J'ai marché les yeux clos Le cœur gercé par le temps La tête momifiée sans ressources Les os pétris par une machine de guerre Dans ces contrées sans travers Mon corps survivait dopé Buvant à ces vastes terres d'oublies En manque de substances amères
Sous des lumières virtuelles S'évaporaient nos promesses Des vœux qui scintillaient En graciles châteaux de cartes Toute espérance ensevelie Pour ce qu'il me reste de souffle De ces chimères attentes Il me faudrait attendre mille vies
Mes nuits
se succèdent orphelines Elles s'écoulent silencieuses Je les
appréhende ces longues heures Où
j'entrevois la caresse froide de l’exil Dans ces
ténèbres austères Où la
tourmente ensevelit mes songes Passé et
futur s'ouvrent sur les grilles Du jardin
de l’oubli
Dans cet cet univers
liquide Paradis et en enfer s'entrelace Où mille-fleurs mauves parsemées En multitudes étoiles éclosent Elles renaissent délicates Dans la paume de l'enfant qui s'ouvre Su un monde où du bout de ses doigts Le papillon féconde la fleur
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