"On est de son enfance, comme on est d'un pays"
Antoine de Saint-Exupéry
vendredi 1 janvier 2021
Helsinki et Kuopio
mercredi 11 novembre 2020
Dans les Jardins du Ségala
samedi 17 août 2019
La résonance des pierres
vendredi 13 juillet 2018
Ma part d'envolée
mardi 10 juillet 2018
La rivière aux amarantes
Je suis la rivière qui chante
À mon bras qui se balance
Chancelle et danse
La farandole des belles filantes
La lune ronde se couvre les yeux
D’étoles impalpables de nues
Du vol des éphémères mystérieux
Qui se meurent sur la brise ingénue
L’ombre passagère et gracile
De la mouette étincelante
Éffleure d’un battement de cils
Le flux des marées montantes
Elle traverse silencieuse
La nappe immobile et secrète
De l’étale paresseuse
Où se pavane la Grande Aigrette
Je suis la rivière vivante
Je voyage à travers des siècles de légende
Avec mes vignes de Graves si loin des Landes
Ma province a des airs de La Toscane troublante
À la lisière des crêtes qui ondulent
La pluie compose des bulles et sillonne des
ridules
La brume nimbe de son manteau d’hermine
La Galante Gabare girondine
Deux cygnes valsent en panache
À la dérive sur le courant du jusant
Les encolures alanguies en arche
Leurs ailes déployées dans le néant
Crèvent les ténèbres d’une nuit
Éclairée des feux des nébuleuses
Au matin, le milan royal croise la pluie
Et l’ivresse de la mouette rieuse
Je suis la rivière mystérieuse Méandre qui serpente lumineuse Au flanc de L'Entre-deux-Mers De ma province douce-amère Mes crus fleurent les fragrances troublantes Du feu brûlant des amarantes L'aube esquisse d'un rayon de lumière Et d'éclats de grenat la flamboyante rosace De la paroisse tournée vers l'estuaire Les palombes signent sur l'azur ma dédicace Au fil des saisons que le temps barbouille Ni la tempête océane, ni la houle tourmentée Ne viennent briser le silence des gargouilles Dont les gueules crachent des larmes argentées Valérie Naelle |
samedi 22 avril 2017
La Fontaine aux Perroquets
À l'ombre des grands peupliers
À ciel couvert par un doux bleu d'opale
Un jardin d'hiver ouvre toutes ses portes
Sur un château de fées
À l'ombre des cyprès
Des châtaigniers et des marronniers
En aval d'un chemin de mystère
Sous le regard des statues de pierres amusées
Une fontaine abrite sans discrétion d'étranges oiseaux
Des clandestins aux cris railleurs
Aux plumages multicolores arrivés des pays lointains
Ces oiseaux moqueurs sont d'audacieux voltigeurs
Sur la surface de l'eau, sans ménagement
Ils ont pris possession de cet océan des merveilles
Le parc aux allées de dentelles étincelantes
Gardé fidèlement par d'antiques dieux
Est resté à découvert de ces pilleurs
De biscuits de qualité supérieurs uniquement
Le cru de ce qu'il se fait de mieux
Dans la ville de Sceaux où l'ont dit
Les boulangers et les chocolatiers sont les meilleurs
Voltigeant de-ci, de-là Ils quittent les sous-bois de ce petit coin de paradis Poursuivant les promeneurs jusqu’à les débusquer Sous les cerisiers japonais Ils viennent mendier et picorer été comme hiver Puis s’en vont ragaillardis
Ces
canailles désinvoltes ont l’audace
De ne point connaître la monnaie
Ces oiseaux malicieux vont à la quête
Comme ils vont au bal sans jamais se soucier Sous le regard suffisant des merles râleurs Et des cygnes emmitouflés d'hermine
J’ai dans
le cœur la douceur des étendues de jade
Des sapins à l'aplomb rectilignes
Et des jets
spectaculaires émergeant des bassins
Pour la plus grande joie des flâneurs et des écoliers
Valérie
Naelle
Sceaux, janvier 2013-02-07
Pour toi Maëlys, ma puce
Je sais que tu adores cette chanson
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