"On est de son enfance, comme on est d'un pays"

Antoine de Saint-Exupéry

samedi 12 octobre 2024

Sans jamais se retrouver

 

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"Un jour de printemps dans le jardin de Minuit"




Sans jamais se retrouver
 


Franchir indéfiniment le passage

Qui me ramène sans fin à vos yeux

Où filent des pléiades d’étoiles

D’un désir ardent naît le souvenir

Mais rien n’est plus poignant

Qu’émerger d’un mirage

D’un passé abandonné

Où le matin a tout consumé


D’un revers de main

Le livre de nos vies s’ouvre et se ferme

Pages après pages passent les saisons

Nos inspirations se consument

Nos illusions s’évaporent en nuées

Comment peut-on souffrir autant

D’absence

Sans plus pouvoir verser de larmes

 

La pluie ne cessera de chuter

En la demeure d’un cœur brisé

Un cœur dont le rêve où même

Offrir tous les printemps du monde

Ne suffirait à combler  ces vides

Ce sentiment d’amertume

De présence sans présence

Cruel  et doux 

 

Renaître encore et encore

Dans les mondes d’avant et d’après

Saisissons ce même choix

Briser le sceau de l’infini

Aux rivages Des Rivières de L’oubli

Buvons à ces  Eaux Célestes

Et retrouvons nous encore et encore

Pour s’aimer sans jamais se retrouver

 

Dans ces  vastes mers immobiles

Errons sur l’échelle du temps

Égarons nous loin des turbulences

Retrouvons nous à jamais

L’espace d’un instant 

Et faisons l’unique vœux

De nous aimer sans fin

Sans jamais nous retrouver

 

Valérie Naelle







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